Better Co-Ordination Key to Strengthening Northern Ontario’s Food Supply Chain
Rehausser la coordination : un facteur essentiel pour renforcer la chaîne d’approvisionnement alimentaire du Nord de l’Ontario
Dans le Nord de l’Ontario, l’approvisionnement en denrées alimentaires locales est freiné par les distances et la faible densité de population.
Selon un nouveau rapport publié par l’Alliance pour l’innovation agricole dans le Nord de l’Ontario (NOFIA), il est à la fois possible et essentiel de renforcer les partenariats dans la région afin de stimuler la sécurité alimentaire locale et de favoriser la production d’aliments par le Nord et pour le Nord.
La NOFIA a dirigé les recherches à l’origine du projet en collaboration avec le ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales de l’Ontario (MAAARO) et le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG). Quant au rapport final et aux recommandations connexes, ils ont été préparés grâce à un financement supplémentaire en vertu du Programme d’aide à la stabilité et à l’adaptabilité de la chaîne d’approvisionnement.
« Dans le Nord de l’Ontario, nous avons des produits uniques à offrir, et on trouve facilement des agriculteurs prêts à fournir des aliments locaux et des institutions prêts à les acheter, sauf que c’est la logistique qui pose problème », explique Genevieve Sartor, principale rédactrice du rapport, consultante en aliments locaux et chef de cuisine et entrepreneure sur l’île Manitoulin.
« Nous nous heurtons à des difficultés sur les plans du coût, de la transformation et de la proximité des centres alimentaires et dans ce contexte, le rapport se veut un exposé exhaustif de la question pour commencer à trouver des solutions pratiques. »
La principale conclusion du rapport est la nécessité de trouver un fil conducteur pour rassembler les personnes et les entreprises et assurer la coordination entre agriculteurs et plaques tournantes afin de regrouper, puis de transporter les marchandises encore plus efficacement. Malheureusement, les organisations sont actuellement à bout de souffle, d’où la nécessité pour la région de trouver une ressource qui saura concerter ces efforts.
« On peut se demander, par exemple, comment rabouter les maillons de Thunder Bay jusqu’à l’île Manitoulin pour réduire les coûts, ajoute Mme Sartor. Est-ce qu’il faut penser à une série de points de correspondance? C’est donc un travail de coordination et d’initiative de coordonner qui nous attend. »
Mme Sartor dirige une série d’ateliers sur la question dans le Nord de l’Ontario, son but étant de diffuser les résultats du rapport et de réunir les parties intéressées à trouver des solutions. Elle travaille également avec le Sustainable Food Systems Lab de l’Université Lakehead pour renforcer les aspects les plus utiles à une collaboration étroite à travers la région.
Selon Leia Weaver, conseillère en développement de projets auprès de la NOFIA, l’un des projets que l’organisation recommande de mettre en place est la création d’un site Web convivial consacré à l’alimentation dans le Nord de l’Ontario. Il aurait pour but de recenser les producteurs, leurs produits et leur emplacement, ce qui permettrait de mettre les agriculteurs et les entreprises en relation avec des institutions qu’ils pourraient approvisionner directement. L’objectif ultime du site Web, poursuit-elle, serait de simplifier l’approvisionnement en produits alimentaires locaux tout en aidant les entreprises à rehausser la collaboration et l’efficacité entourant le transport de leurs marchandises.
« Ce projet repose en grande partie sur la coordination de la chaîne de valeur et le regroupement des agriculteurs du Nord afin d’accroître l’usage des produits alimentaires du Nord par les institutions du Nord, ajoute Mme Weaver. Bien qu’il n’existe pas de solution unique, nous pouvons profiter de nos points communs pour aider les agriculteurs à décrocher des contrats institutionnels plus importants. »
Selon Mme Weaver, le projet a permis à la NOFIA de mieux se pencher sur les défis et les possibilités qu’offre le système alimentaire local et de trouver les avantages liés à l’agriculture et aux aliments du Nord de l’Ontario. Autrefois, l’information disponible sur les chaînes de valeur alimentaires se résumait à des exemples pour le Sud de l’Ontario ou les États-Unis.
« Nos activités dans le Nord sont adaptées à notre situation géographique, et il est important de connaître les différences par rapport aux régions du Nord, ajoute-t-elle. Le financement offert par le Programme d’aide à la stabilité et à l’adaptabilité de la chaîne d’approvisionnement nous a permis de bien diversifier et cibler notre travail, d’avoir le temps nécessaire pour mener des études approfondies et de demander aux intervenants sur le terrain à quels défis ils se heurtaient et de quelle manière ces initiatives pourraient les aider. »
Le Programme d’aide à la stabilité et à l’adaptabilité de la chaîne d’approvisionnement est financé par le gouvernement de l’Ontario pour aider à relever les défis liés à la chaîne d’approvisionnement dans le secteur agroalimentaire. L’Agricultural Adaptation Council administre le programme au nom du ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et de l’Agroentreprise de l’Ontario.