La modernisation d’une ferme laitière ouvre la voie à la croissance

Andrew Eisses est aussi passionné de l’élevage laitier que de l’avenir de sa famille dans cette industrie et de la perpétuation d’un héritage qui remonte à quatre générations.

Diplômé de l’Université de Guelph, M. Eisses a pris les rênes de l’exploitation laitière familiale en 2016. Il a alors hérité de l’installation de traite des vaches et de gestion de troupeau que son grand-père avait érigée dans les années 1960. Il a longtemps envisagé de faire construire une nouvelle étable, qui intégrerait les dernières percées en matière de technologie et de bâtiment d’élevage, mais en vain.

La pandémie de COVID-19 a entraîné de nombreuses difficultés au sein de l’industrie laitière de l’Ontario, dont des pénuries de main-d’œuvre et une inflation qui a nui à la rentabilité des exploitations, a compliqué l’approvisionnement en intrants et a suscité des problèmes de transport.

Heureusement, M. Eisses a fini par concrétiser son projet grâce au Programme d’aide à la stabilité et à l’adaptabilité de la chaîne d’approvisionnement, qui offre du financement selon le principe du partage des coûts dans le cadre de projets qui renforcent la capacité de production alimentaire de l’Ontario.

« Nous y pensions depuis environ cinq ans, explique-t-il. Je savais que l’ancienne installation ne résisterait pas à dix autres années d’exploitation et qu’à long terme, sa modernisation ne serait pas viable. Nos choix se limitaient à construire une nouvelle installation ou à mettre la clé sous la porte. »

Ce financement à partage des coûts a permis à M. Eisses de réaliser le rêve qu’il nourrissait depuis longtemps : bâtir une exploitation plus résiliente, qui renforcerait la chaîne d’approvisionnement alimentaire de la province tout en favorisant la progression de sa carrière agricole et de celle de son épouse, Victoria.

« Ce programme est arrivé à point nommé, poursuit-il. Il nous a aidés à couvrir des frais d’infrastructures, qui étaient devenus très élevés, et à construire une installation qui, à long terme, nous permettrait de doubler notre production. Aujourd’hui, nous atteignons les normes les plus modernes en matière de bâtiment d’élevage afin d’offrir les meilleurs soins et le meilleur environnement aux vaches. En prime, cette transformation nous ouvre la porte à de nouveaux débouchés tels que la transformation sur place ou même l’agrotourisme, ce qui n’était pas envisageable auparavant. »

La nouvelle étable fait passer la capacité de la ferme de 110 à 170 stalles. Elle comporte des litières de sable, considérées comme la norme en matière de confort des vaches et de prévention des maladies, et se démarque par son design lumineux et aéré, forte d’une bonne ventilation, d’un espace plus grand pour chaque animal, d’un système d’alimentation moderne et de nouveaux robots de traite.

Grâce au partage des coûts, M. Eisses a pu inclure quelques éléments supplémentaires, comme des pédiluves automatisés.

« Le financement nous a été des plus utiles, car la pandémie a fait bondir les coûts et causé bien des soucis, souligne-t-il. Nous sommes ravis de voir appréciées à leur juste valeur des exploitations comme la nôtre, qui sont tournées vers l’avenir et qui contribuent à notre industrie et à la collectivité locale. L’agriculture fait partie intégrante de la collectivité et aujourd’hui, nous voyons l’avenir avec confiance, car nous savons que cet investissement portera ses fruits. »

Le Programme d’aide à la stabilité et à l’adaptabilité de la chaîne d’approvisionnement est financé par le gouvernement de l’Ontario pour aider à relever les défis liés à la chaîne d’approvisionnement dans le secteur agroalimentaire. L’Agricultural Adaptation Council administre le programme au nom du ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et de l’Agroentreprise de l’Ontario.